« A l’heure où commençait le premier jour de la semaine »
(Mat 28, 1-10)
Ce samedi est rempli de mystère, de silence, d’interrogation. L’Église veille près du tombeau du Seigneur, méditant les événements de Jérusalem, revenant sur les événements de Bethléem, contemplant les événements de la Galilée à la Judée. Étrange sentiment de vide, de déception, de confusion. Étrange atmosphère de culpabilité, de gaspillage, de peur. Étrange retour de l’espérance, de la joie, du pardon accordé. Nuit d’un destin qui ouvre le Ciel, qui redonne vie, qui accorde la communion. Nuit des nuits de la terre où l’homme est restitué, sanctifié, aimé. Immense nuit qui fait de l’homme le fils de Dieu. Nuit lumineuse où l’amour éclate, où la vie jaillit, où le Ciel nous est promis. Une nuit si humaine et si divine. La nuit où l’histoire chavira pour entrer en Dieu.
Nuit de l’agonie
Jésus répand son sang dans le malheur de la solitude et la douleur de l’abandon des siens
Nuit de la passion
Jésus donne sa vie pour notre pardon et notre salut dans la détresse mais la confiance
Nuit de silence
Jésus repose au tombeau dans la sérénité de la mission accomplie et de la tendresse de Marie
Nuit de lumière
Jésus se ressuscite comme Fils de Dieu, frère des hommes, roi de l’univers, vivant à jamais
Désormais, maître du temps et de l’espace
Vraie expression de l’amour du Père et de la force de l’Esprit Saint
Icône du Dieu invisible et beauté de la Trinité
Lumière qui jaillit au cœur de tout homme, libre et heureux dans l’amour
Ô nuit si belle, si pure, si tendre
Restitue-nous le Sauveur, le Seigneur, le Bien aimé
Qu’il règne à jamais.