« Le Seigneur fit pour moi des merveilles »
(Luc 1, 39-56)
Marie en son Assomption est la patronne principale de la France. La France lui a été consacrée par le roi Louis XIII en 1638 et depuis, neuvaines, processions et célébrations se succèdent. Les autres nations ont emboité le pas et l’Assomption a été fêtée avant même la proclamation du dogme en 1950 par Pie XII. Bien des églises et cathédrales lui sont consacrées depuis des siècles. Des populations entières se déplacent pour ‘visiter’, remercier et chanter la ‘toute belle’. Elles veulent s’unir à son chant d’action de grâce. Le 15 Août est une date symbole de notre calendrier, au milieu de l’été, comme un phare qui éclaire notre chemin.
De fait, Marie est un phare dans notre parcours chrétien, celui qui nous mène au Christ et par le Christ, au Père dans l’Esprit. Elle est toute tournée vers Dieu en qui elle a mis toute sa foi et son amour.
Mère du Messie, elle est Mère du Fils de Dieu et donc Mère de Dieu. Le Christ nous la donne comme mère du haut de la croix, dernier geste d’amour envers ses disciples avant de mourir et de briller des feux de la Résurrection. Marie est là à la naissance de l’Eglise comme celle qui réchauffe et encourage de sa prière maternelle.
Elle est immaculée, préparée à recevoir le Fils très pur de Dieu. Elle est sainte par sa foi simple et radieuse toute orientée vers l’amour. Elle conçoit dans sa virginité parce que son fils est divin. Elle est vierge et le restera comme signe du don total. Elle est épouse et aimera Joseph d’un amour chaste et éblouissant. Elle est notre mère dans la foi car elle s’est mise à l’école de son fils.
L’Assomption vient couronner une vie toute donnée. Marie bénéficie par anticipation de ce que nous bénéficierons tous. Ses privilèges sont des grâces pour l’Eglise et des signes de ce que nous devons être ou devons devenir. Endormie et élevée au Ciel, elle nous précède dans le Royaume de son fils qui est le Fils unique de Dieu, unique Sauveur de l’humanité, Homme-Dieu nous ouvrant le cœur du Père dans l’Esprit. Elevée ‘corps et âme’ car le salut est complet et toute la personne rencontre son Seigneur dans la lumière de la Résurrection.
La Tradition chrétienne, orientale et occidentale, n’a pas fini de s’émerveiller de la beauté intérieure de cette femme. Elle l’a chantée et l’a célébrée de mille manières, le cœur joyeux qu’une des nôtres ait pu être si proche de Dieu. Nous faisons nôtre son Magnificat et unissons nos voix pour louer le Dieu qui nous aime et qui n’a pas ‘craint de prendre chair dans le ventre d’une femme’ afin de faire de nous ses fils et ses filles à l’image du Fils unique. Que l’Esprit nous sanctifie pour glorifier à jamais la Trinité Sainte.
Avec toute la Tradition et en toutes les langues, chantons celle qui nous fait tant d’honneur :
« Tu es toute belle, Marie, et la faute originelle n’est point en toi.
« Ton vêtement est blanc comme neige, et ton visage pareil au soleil.
« Tu es toute belle, Marie, et la faute originelle n’est point en toi.
« Toi, la gloire de Jérusalem, toi la joie d’Israël, toi qui es l’honneur de notre peuple.
« Tu es toute belle, Marie.
« Tota pulchra es, Maria. Tota pulchra es, Maria. Et macula originalis non est in te. Et macula originalis non est in te Tu gloria Ierusalem. Tu laetitia Israel. Tu honorificentia populi nostri. Tu advocata peccatorum. O Maria. O Maria. Virgo prudentissima. Mater clementissima. Ora pro nobis. Intercede pro nobis ad Dominum Iesum Christum”
Un rayon de lumière éclaire le ciel, c’est la mère de notre Seigneur. Elle nous invite à aimer et à chanter avec des voix suaves. Elle nous invite à la paix. Elle est notre joie. Elle est la joie de l’humanité. Elle est la joie de la Sainte Trinité ! Marie, notre mère, protège-nous !
Bonne fête.
Père Francis